Plusieurs États ont des lois et des mécanismes qui protègent le droit à l’éducation des personnes en situation irrégulière.

Au Canada : La Loi sur l’éducation de l’Ontario reconnaît que « Toute personne âgée de moins de dix-huit ans qui a par ailleurs le droit d’être admise à une école ne doit pas se faire refuser l’admission parce qu’elle-même ou son père, sa mère ou son tuteur se trouve illégalement au Canada ». Suite à la mobilisation de No One is Illegal en 2006 contre l’arrestation d’enfants à l’intérieur d’une école à Toronto par la police des frontières canadiennes (Canada Border Services Agency – CBSA), la commission scolaire de Toronto a adopté le principe d’une politique dite du « Don’t Ask, Don’t Tell » (« Ne demandez pas, ne dénoncez pas ») en 2007. Ce principe fait de l’école une zone sanctuaire où il est garanti qu’aucune information sur le statut des parents ne sera demandée par l’école, ni communiquée par elle, surtout à la CBSA.

Aux États-Unis : les écoles ne peuvent pas refuser l’admission d’un enfant en raison de son statut migratoire. Depuis un arrêt de la Cour suprême de 1982, priver un enfant du droit à l’éducation gratuite constitue une violation de l’« égale protection de la loi » garantie par la Constitution.

En Europe : concernant l’accès à l’éducation, s’il n’existe aucune discrimination directe en fonction du statut d’immigration dans les législations nationales (sauf en Hongrie et à Malte), sur le terrain, les enfants sans papiers rencontrent cependant de nombreux obstacles : absence de papiers d’identité, pouvoir discrétionnaire à l’échelle locale, peur d’être repéré, coût du matériel scolaire et des activités extra-scolaires, précarité de la situation professionnelle des parents, problème de logement, non-délivrance de diplômes.